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LE TAUPE MODELE PALESTINIEN

  • Photo du rédacteur: Philippe Broda
    Philippe Broda
  • 21 juil. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 août 2024

La taupe est un animal vêtu d’une fourrure qui peut être de couleur noire et aux griffes particulièrement acérées. Elle passe son temps à creuser des galeries souterraines. D’une myopie légendaire, elle s’efforce de compenser ce défaut par un odorat surpuissant. Oui, elle sent extrêmement bien les choses.  C’est ce modèle que les chefs politiques palestiniens ont choisi pour leur peuple à Gaza.


Presque partout dans le monde, la part des dépenses militaires, pas leur montant, dans le budget de l’Etat diminue. Conformément à cette tendance, en Israël, elle est passée de plus de 30 % à environ 5 %. Le développement économique d’un pays requiert en effet d’énormes dépenses dans des domaines comme l’éducation, la santé, les infrastructures de transport, la recherche, etc. Bien que le Hamas ne publie pas de données précises sur ce point, un simple regard sur les transformations économiques qui s’y produisent montre qu’il n’en est rien dans la bande de Gaza. Regard est un bien grand mot d’ailleurs puisqu’elles se déroulent sous terre. Plutôt que de déposer les armes et devenir un nouveau Dubaï, les Palestiniens ont opté pour la poursuite de la guerre après le retrait israélien de 2005. Le résultat est édifiant. Il suffit de comparer la croissance économique, le PIB, de la Cisjordanie, contrôlée par l’Autorité palestinienne, à celui de la bande de Gaza entre 2006 et 2022. Dans le premier cas, il a progressé de 5,1 % alors que, dans le second, il n’a progressé que de 1,1 %. Et, si l’on prend en compte l’explosion démographique, la richesse réelle par habitant a chuté de 27 % dans la bande de Gaza.   


Concrètement, l’appauvrissement de la population a été provoqué par la captation de la quasi-intégralité des ressources financières par le Hamas. Tout l’argent doit aller à l’effort de guerre. C’est pourquoi, en surface, aucun changement n’est visible. Aucune tentative de décollement économique n’a eu lieu. La critique selon laquelle l’aide internationale permet au Hamas de consacrer tous ses moyens à la violence n’est pas juste. Si elle n’était pas versée, les enfants resteraient simplement analphabètes. Afin d’améliorer son efficacité, l’organisation terroriste s’appuie sur les catégories les plus éduquées de sa population mais elle ne prend aucune mesure qui serait susceptible d’entretenir son vivier de talents. Voici une manifestation de la cécité du Hamas qui désire surtout récupérer une jeunesse religieuse, docile, embrigadée plutôt que curieuse et évoluée. Les manuels scolaires antisémites témoignent de cette intention. Notons que les bailleurs de fonds européens sont courageusement intervenus à ce propos. L’antisémitisme demeure un fil conducteur des programmes éducatifs palestiniens. En revanche, les Juifs ne sont plus dessinés avec un nez crochu… Les Européens étaient mal à l’aise : c’est sur leur sol qu’est né ce type de stéréotype.   


Le cœur du taupe modèle palestinien, là où toutes les forces vives de la nation sont engagées, se trouve sous le sol. Il consiste en un réseau de tunnels de plusieurs centaines de kilomètres, enfoui parfois à des dizaines de mètres de profondeur dans l’espoir de résister aux bombes les plus puissantes. Ces galeries sont à l’occasion de véritables routes où circulent des véhicules. Il a fallu également songer à l’aération. Avec son « Je fais des trous, des petits trous, toujours des petits trous », le chanteur sioniste Serge Gainsbourg a peut-être inspiré Yahya Sinwar mais le projet du Hamas le dépasse allègrement. Ses ingénieurs ont réfléchi pendant plus de quinze ans aux réponses que les Israéliens pourraient essayer d’apporter : inondations, introduction de gaz, de robots… Ils étaient prêts à toutes les improvisations israéliennes dans l’urgence. De plus, ils sentaient parfaitement qu’en privant les civils palestiniens d’accès aux tunnels, en se servant de leurs frères comme boucliers humains, ils causeraient un tort immense à l’image d’Israël dans sa tentative de les débusquer. Ils ignoraient seulement à quel point ils avaient le nez fin.


Qu’est-ce que cette logique peut bien signifier ? Un peuple qui emploie tous les moyens à sa disposition pour en détruire un autre, quitte à se pourrir l’existence, prend en fait le chemin de l’autodestruction. Choisir de vivre six pieds sous terre, voire plus bas encore, est tout sauf anodin. Même en cas de paix, les Palestiniens auront besoin de temps pour émerger. Leurs compétences actuelles ne seront pas transposables sauf si le Hamas candidate un jour à la construction du métro de Tel Aviv. Les pro Palestiniens ne sont pas gênés par ce modèle alors que, s’ils se souciaient vraiment du sort de leurs soi-disant amis, ils devraient au contraire les inciter à sortir de terre, à voir la lumière du jour. Quant à l’Etat juif, son péché n’est pas d’avoir négligé son budget défense. L’obsession de l’Iran lui a fait oublier la menace du Hamas. Le réveil brutal et douloureux du 7 octobre ne doit pas pousser Israël à la réaction inverse. En se calant trop sur l’attitude palestinienne, les Israéliens pourraient se laisser entraîner dans ce monde obscur où les Palestiniens essaient de les attirer. Quelle que soit l’issue de cette guerre, il sera primordial de penser à revenir au plus tôt vers la vie, vers la reconstruction d’Eretz Israël… en se préparant mieux à l’avenir, à la paix comme à la guerre.   

 
 
 

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